SAISON 1

Saison 1 Episode 7 : Du noir au blanc

Cet épisode ne parle ni de politique, ni de religion, ni de miracle, ni de vin. Il n’est qu’esthétique.

L’action se déroule sur une nuit (enfin un peu plus) à la Painthouse, à Montreuil, dans le 93.

Les protagonistes se nomment Ema, Popay, Stayreo, Judge, Susol, Carolyn et Popof. Mais d’autres personnes font une apparition.

Ils ont pour seuls accessoires un mur noir, de la peinture blanche, un appareil photo et une toute petite caméra qu’on surnomme la paluche.

Le tout sur un morceau fait pour l’occasion par Charles ToxGalletas Calientes. du label

Suivez le marqueur…




Saison 1 Episode 6 : Freaks

Quand on a parlé de faire une déco sur le thème de l’hôpital, un grand sourire s’est dessiné sur le visage de Mister Pee : « Et si je vous faisais la salle des curiosités cliniques, des déglingués physiques!».
Sa mission : nous dévoiler ce qui se cache derrière les portes closes des salles d’expérience, l’arrière-cour des hôpitaux. Un monde de freaks aux allures grotesques et terrifiantes où l’homme perd ses têtes, prend son pied, mais où la beauté clinquante de notre époque n’a pas cours.
Prenez du bizarre, du biscornu, du grinçant, mâtinés de couleurs saturées, ajoutez des lignes claires et épurées, et entrez dans l’univers absurde de Mister Pee, comme un détournement de la réalité.
A travers cette fresque, il reprend l’un de ses thèmes de prédilection : les monstres.

Pour l’occasion et surtout la mise en images, il nous a composé un petit son hip-hop électro, bien barré.



Pour en savoir plus sur Mister Pee, une petite interview réalisée par Jean-Luc Cormier pour Fatale Connexion: www.fataleconnexion.com/rencontres-tdityvon.html




Saison 1 Episode 5 : New World Disaster

Stayreo s’empare du concept de stop motion et réalise une fresque animée. A l’image de ce qu’a pu faire Blu en 2008, il met en mouvement son dessin. Pendant deux mois, Stayreo se lance dans un freestyle pictural, à la peinture et au marqueur. A coup de lignes, de droites et de courbes, il attaque le mur sur le thème du New World Order. Il commence au noir, puis ajoute un orange vif et un gris clair, qui donnent de l’éclat au graphisme. Une pyramide, symbole de la suprématie des élites, dégueule de la peinture blanche sur une première composition d’usines, de cheminées et de buildings. De la fumée âcre sort de tuyaux biscornus. Un ovni s’envole. La composition est en perpétuelle évolution.

Les enchevêtrements géométriques et les petites cases de couleurs ne manquent pas d’inspirer ses compères qui ajoutent des détails. Ema incorpore son lettrage à la structure. Mister Pee parsème la fresque de dessins naïfs et Süsol de têtes d’inspiration africaine, sans yeux ni oreilles. Des vomissures expressionnistes bigarrées laissées par Popay dépassent des cases. Urm met sa touche politique égratignant la société capitaliste et le travail à la chaîne. Et M. Chat peint une fleur rouge en référence aux « roses » bosniaques, ces marques d'obus remplies de cire rouge, qui égrènent les rues de Sarajevo en hommage aux victimes de la guerre.
À intervalles réguliers, Stayreo fait une pause et prend une photo.

Le tout est mis en mouvement sur un morceau du duo Mutation Phonique (Nko et Stereo), Haka disaster : un sample sombre et déconstruit, mêlant guitare, voix maoris et l’hymne le plus politique du roi de la pop sur une rythmique breakbeat.

Le résultat : un stop motion saturé, déstructuré, à l’esthétisme urbain teinté d’expressionnisme.




Saison 1 Episode 5 : Le making off

Mettez une bande de potes dans une maison. Donnez leur de la peinture, du poulet, un appareil photo. Laissez mijoté en arrosant régulièrement.
Deux mois plus tard, voilà le résultat. 




Saison1 Episode 4 : Tag session


La « police scientifique de la peinture » cleane les murs, efface les dessins d’enfants (voir l'épisode 2) et le tag reprend ses droits avec l’arrivée de Mister Ema One. Pendant que Carolyn végétalise la maison et qu’Urm laisse son message (voir l'épisode 3), Ema, en bon graffeur invétéré, joue avec son nom. Trois lettres – en noir sur blanc et blanc sur noir –, pleines ou creuses, déclinées sous différentes formes typographiques (avec ou sans empattement), plusieurs épaisseurs et techniques (pochoir et tag à main levée) qui montent sur le mur et débordent sur le plafond et le vaisselier. Le tout finit par donner une composition originale et quelque peu égocentrique. Ema marque son territoire pour mieux réinvestir la Painthouse.
Pour ce premier épisode entièrement en noir et blanc, on a sélectionné un morceau de Mutation Phonique, Mute#1, extrait du Gallietas Calientes 5.




Saison 1 Episode 3 : Fiss'Urm VS Végé'Caro


Urm s'attaque aux cloisons. Un coup de pinceau et une première fissure éventre un coin. Un disjoncteur, des conduits, des boyaux et autres tubes apparaissent. Urm met à nue les parois.
Un deuxième coup et c'est une tête de «moutonzoïde» qui crève le centre du mur. A quelques centimètres de son museau, enfoncée dans une brèche, une poignée de dollars. Le cerveau et le cœur reliés par des tuyaux, la bête grince des dents et vous fixe d'un œil noir.
A coup de peinture noire et de lignes claires, Urm imprègne la Painthouse de son univers délirant, fantasmagorique et sarcastique.
Puis Carolyn s’empare des pinceaux, réplique et arborise le mur. Des bambous élancés apparaissent. Des fleurs charnues poussent. Travaillant sur des nuances de gris et les textures, Carolyn apporte un souffle de vie, à travers une végétation libre et sauvage.


Saison 1 Episode 2 : Kids

Le dimanche suivant, nous avons invité plein d'enfants pour les laisser s'exprimer sur les murs. Parmi les grands enfants, nous noterons la présence exceptionnelle de Pascal Gentil et de Mister Pee. Medina et Xis ont décidé d'en remettre une couche avec un nouveau collage, le tout se suivant sur un même mur comme un cadavre exquis. Les enfants n'ont pas été en reste, puisqu'ils ont attaqué le plus grand mur de la maison jusqu'à son remplissage intégral. Merci aux mamans de nous avoir amenés tout ces artistes en herbe que nous avons bassement exploité pour produire ce film.
Un joyeux bazar tout à fait adapté au cocktail dub, reggae, drum'n'bass du label Fogata Sounds, à qui nous avons emprunté le morceau "New Start".








Saison 1 Episode 1 : La génèse


Il fallait que je repeigne chez moi... Une envie de neuf, d'autre chose... Deux jours avant le Nouvel an, Popay a commencé à dessiner sur les murs... qui ont été repeints en blanc le lendemain, afin de laisser un espace vierge aux invités. Popof a ouvert les festivités en peignant des carrés rouges pour inciter les artistes à s'exprimer dans ces zones ou a les dépasser. Durant la fête, Dr Doom et Medina ont réalisé un collage. Psyckoze, qui revenait tout juste de son expo à Bombay, a mis la main à la patte, Popay a recommencé à dessiner et Popof a entouré la pièce de nouveaux traits. On retiendra de cette soirée le magnifique amoncellement de têtes de morts de Lexator et les dessins de Dacruz, ainsi que ceux d'une foule d'invités surprise non-professionnels mais tout aussi prolifiques.
Deux jours plus tard, Stayreo a décidé de tout repeindre en blanc. Face aux murs vierges, il s'est lancé dans un "new start" évocateur et introductif.
C'est là que l'on a compris que rien ne resterait jamais sur les murs, mais seulement dans nos souvenirs et en photos. On en fait des films, des stop motion, assemblage d'instantanés, mis en mouvements calés sur un fond musical soigneusement choisi. Pour le premier épisode, on a sélectionné un morceau électropical de Radioclit, "Secousse". La Painthouse est née.